Parc national des oiseaux du Djoudj

Situé à environ 60 km au nord de Saint-Louis, dans la région du delta du fleuve Sénégal, le Parc national des oiseaux du Djoudj est une zone humide de 16 000 hectares, constituée de lacs, de marais, de canaux et de savanes. Créé en 1971, il a été reconnu site Ramsar en 1980 et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981 pour sa biodiversité exceptionnelle.

Le parc est un point d'étape crucial pour les oiseaux migrateurs traversant le Sahara. Il accueille chaque année jusqu'à 3 millions d'oiseaux représentant plus de 350 espèces, dont des pélicans blancs, des flamants roses, des aigrettes, des oies de Gambie et des hérons cendrés. Il constitue également le principal site d'hivernage connu pour le phragmite aquatique, une espèce menacée en Europe.

Outre les oiseaux, le parc abrite une faune variée comprenant des crocodiles, des varans, des pythons, des singes patas, des phacochères et des gazelles dorcas. La diversité des habitats, allant des zones inondées aux savanes sèches, favorise une richesse écologique remarquable.

Le parc est ouvert aux visiteurs de novembre à avril, période correspondant à la présence maximale des oiseaux migrateurs. Les visites se font généralement en pirogue, permettant une observation discrète de la faune dans son habitat naturel.

Malgré son importance écologique, le parc a été confronté à des menaces environnementales, notamment la prolifération de plantes invasives comme la Salvinia molesta et les modifications hydrologiques dues au barrage de Diama. Ces défis ont conduit à son inscription sur la liste du patrimoine mondial en péril à deux reprises, en 1984 et en 2000. Grâce à des efforts de conservation, il en a été retiré en 1988 et 2006 respectivement.

Le Parc national des oiseaux du Djoudj demeure un site incontournable pour les ornithologues, les écotouristes et les amoureux de la nature, offrant une immersion unique dans l'un des écosystèmes les plus riches d'Afrique de l'Ouest.